Jean MARGUET : Un passé militaire hors du commun

JEAN, CHARLES MARGUET (1923-2010)

Né dans le Jura à Blois-sur-Seille le 19 septembre 1923, il rejoint en fin 1941 la résistance fondamentale en Afrique du Nord. Affecté au 3ème Bataillon de RICM, à Mazagan, il subit un dur entraînement. Après les accords d’ANFA en janvier 1943, le régiment d’infanterie coloniale devient le régiment blindé de la 9ème DCI.

Affecté au 1er escadron, il sert dans les chars légers de reconnaissance. Partant de la Corse, il participe à la conquête de l’île d’Elbe. Le 15 août 1944, partant à nouveau de la Corse, il débarque sur les côtes de Provence : libération de Toulon, de la vallée du Rhône, du Jura, du Doubs et de l’Alsace. Suit, la conquête de l’Allemagne, mais devant Etlingen, son char est touché par le tir d’un lance roquettes (Panzer faust) et il est gravement blessé. Evacué vers la France : Mutzig, Belfort, Marseille, d’où sans être complètement rétabli et malgré l’opposition du commandant médecin de l’hôpital, il rejoint son escadron en Allemagne.

Le 8 mai 1945, c’est la capitulation allemande. Il vit alors l’occupation, mais pas longtemps, car il est désigné pour faire partie du corps expéditionnaire en Indochine, où il servira en Cochinchine et au Tonkin. Deux fois encore, il échappe à la mort, toujours en tête il saute sur une mine à Haïphong, sur son troisième char devant Nam-Dinh, il reçoit trois obus, tout l’équipage s’en sort indemne.

Le Ministère de la Guerre lui remet à l’époque, la médaille militaire pour faits d’armes. Il est nommé adjudant à 24 ans. Il devient chef de peloton et commande dès lors une compagnie de cinq chars jusqu’à la fin 1947, où il est rapatrié.

Après un congé de fin de campagne, il rejoint le régiment de marche du Tchad à Pontoise, d’où, il part pour le Sénégal en janvier 1951, il y restera deux ans et demi. Rentrant du Sénégal, il sera affecté à l’Ecole Militaire de Cherchell en Algérie. Il connaît le début de la guerre d’Algérie, son séjour terminé il est affecté au Soudan. Ensuite, retour en France et réaffectation à Cherchell qui est devenue opérationnelle. En 1959, il est à la retraite.

Dans le civil, Jean Marguet ne reste pas inactif dans le monde des anciens combattants.

Avec ses amis, il créé une association d’anciens combattants de la guerre 1939-1945, 1ère armée française et TOE, Indochine, Algérie qui adhère à l’UDAC-Ariège où il est élu successivement Secrétaire, puis Vice-président. Il est aussi membre de l’action sociale près le Préfet. Lors du cinquantenaire des débarquements alliés, il est élu au sein de l’Udac, président de l’organisation des cérémonies, avec un réel succès.

Avec le président de l’Udac, Claude Bertin, il assiste aux assises nationales à Perpignan, Nantes, Annecy et plusieurs fois à Paris. Surtout, il organise le voyage à Fréjus, lors de l’inauguration par le président de la République de la nécropole des morts en Indochine.

Jean Marguet, rendu à la vie civile en Ariège, suit des cours d’officier de réserve, et successivement, il est nommé sous-lieutenant et lieutenant. Touché à la limite d’âge, il est admis à l’honorariat de son grade.

 

Jean Marguet est Officier de la Légion d’honneur, médaillé titulaire au combat.

Titulaire : Croix de guerre 39/45 (3 citations), de la Croix de guerre TOE (3 citations), des médailles commémoratives avec barrettes : Afrique, Italie, Libération, Allemagne, de la médaille commémorative TOE avec barrette Extrème-Orient, de la médaille commémorative avec barrette Algérie, de la médaille des blessés, du titre de Reconnaissance de la nation, du Distinguished Unit USA, de la Croix de combattant 39/45, de la Croix de combattant en  Indochine et de la Croix de combattant en Algérie.

                                                                 D.B.

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Date de dernière mise à jour : 09/05/2016

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